Domaine Miolanne, Miolanne Blanc

Le domaine :

Une reprise volcanique

Avant s’établir vignerons en Auvergne, ils sont venus du Sud viticole : Laure est fille de vignerons provençaux et Jean-Baptiste, natif de l’Allier, fut régisseur d’un domaine dans le Var. Lui œnologue, elle conseillère en développement durable, ils ont acquis en 2012 l’exploitation créée par Odette et Gilles Miolanne – « j’aimais bien ce qu’ils faisaient », explique Jean-Baptiste, « et d’autre part, ici on peut travailler à taille humaine, au sein d’un vignoble en plein essor, avec des gens ouverts et accueillants… » Leurs six hectares sur le plateau volcanique surplombant Neschers, plantés en gamay et pinot noir, fournissent deux cuvées de rouge et une de rosé. « Ici le raisin atteint une belle maturité, avec une qualité homogène. Nous plantons actuellement une parcelle en cépage gewurtztraminer », expliquent les jeunes vignerons. Après une fructueuse période de transmission, ils font évoluer leur domaine vers des méthodes de culture biologique. Et pour aller plus loin dans leur démarche écologique, une cave de vinification et caveau de vente tout en bois devrait voir le jour au milieu de leurs vignes, où ils pourront ainsi accueillir leurs clients.

Leur objectif, après des débuts très attentifs à la découverte de leur outil de travail : « Aller vers des vins plus expressifs, plus puissants, où s’exprime mieux la qualité de nos sous-sols, volcaniques et argilo-calcaires. » Pour tenter de répondre aux nouvelles aspirations des amateurs, notamment pour des vins plus originaux, Jean-Baptiste se risquerait volontiers à planter quelques nouveaux cépages, comme le “gewurtz” pour du blanc mais aussi de la syrah pour du rouge : « Ça peut être atypique, mais il faut essayer… Grâce au climat plus frais que dans le Sud, la syrah peut se révéler plus fruitée et moins lourde. » Quant à eux, ils sont très concentrés et comptent faire au moins aussi bien ici…

Selon le vulcanologue Pierre Lavina, le vignoble du Domaine Miolanne, situé entre Clermont-Ferrand et Issoire, serait le seul à avoir ce type de sous-sols volcaniques et argilo-calcaires… avec le Vésuve ! Jean-Baptiste Deroche et Laure Cartier veulent respecter la faune et la flore en limitant au maximum les intrants, tant à la vigne qu’à la vinification. Ici, l’environnement est au centre des préoccupations. L’objectif étant, à terme, de ne plus utiliser de produits de synthèse. Quelle bonne idée !!